Chapitre 4
On
me tendit une arme énorme que je regardai avec des gros yeux. Elle était aussi
légère qu’un hamster.
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Tu la portes comme ceci, enfile-la comme un gant par là et elle va se combiner
à ton bras. T’inquiète pas la technologie M9 n’est pas cancérigène ! Bon
allez on y go, Ben explique lui le boulot.
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Nous sommes chasseurs de loups, nous les capturons pour notre Maîtresse. Pour
cela nous nous servons de cette unique arme, très efficace, ce bouton tire les
balles à tête chercheuse, tu n’as pas besoin de savoir viser, celui-ci c’est
pour capturer, selon la situation ça déclenche automatiquement le filet ou une
cage électrifiée etc.
-
Tu fais une drôle de tête, moi aussi je préfèrerais chasser des femmes mais
bon.
-
Je ne pense pas que ce soit le problème, je l’ai vu avec Miko, ça ne doit pas
lui faire plaisir de chasser des loups.
-
Eh ben mon petit va falloir t’y faire, mais si ça peut te rassurer, les balles
ne tuent pas, elles endorment seulement, nous ne sommes pas des monstres.
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Nous chassons les loups pour protéger la faune et la flore, ils déciment sans
pitié des animaux tels que les lapins et les chats, ce sont des espèces que
nous devons préserver.
-
Chut, taisez vous, on approche d’une meute, préparez-vous.
Je
perçus des grognements, des hurlements, tout semblait bouger autour de nous. Ils
tirèrent, les loups surgirent, ils étaient immenses mais ils esquivaient les
balles, néanmoins celles-ci finissaient par les atteindre. Tout à coup je
sentis un souffle sur ma nuque, je me retournai, un loup tomba à terre.
-
Mais réveille toi Louis, faut tirer mon gars sinon tu vas y laisser ta
peau !
Une
autre meute arriva, pendant que Greg me réprimandait une bête se jeta sur lui,
il tira en l’air, mais elle eut le temps de le mordre au coup avant de recevoir
les balles qui la transpercèrent.
Ben
accourut à nous.
-
Et merde !!! Putain Ben mais casse-toi et tire, sinon tu vas te faire
bouffer aussi !
Une
nouvelle horde de loups survint de toutes parts, c’est la panique, je tirai
dans tous les sens, sans le décider, en hurlant sans hurler, tel un loup qui
tire sur ses propres frères, je ne savais plus ce que je faisais, la folie
m’emportait. Quand je rouvris mes yeux, les canidés jonchaient le sol, comme
s’ils étaient morts. Benoit aussi était à terre, auprès de son ami.
-
T’as vu ça ? Louis il assure grave, il a tout niqué, c’est déjà un pro.
-
Greg accroche toi on te ramène à la base.
-
Non mais laisse tomber, tu vois bien que je pisse le sang, et puis tu as
raison, ça fait un bail que Flore ne m’aime plus, je n’ai plus vraiment de
raison de vivre.
-
Mais Greg ressaisis toi tu délires !
-
Non mon ami, je suis profondément heureux de t’avoir rencontré, mais j’en ai
assez de cette vie, laisse moi mourir ici.
-
Non ! Je ne te laisserai pas Greg !
-
Ne t’en fais pas Ben, je suis comblé de mourir dans tes bras.
-
Greg ! Greg ! Ouvre les yeux bordel ! Greeeg !
HAHAHAHA
Un
rire strident machiavélique éclata dans la forêt. Un tigre apparut dans un
nuage de fumée. Il nous regardait, d’un air amusé, ce rire venait-il de
lui ? Il posa son regard sur mes deux camarades, ils brulèrent sur le
champ. Je n’en croyais pas mes yeux, j’étais peut être dans un rêve, ou plutôt
un cauchemar.